Traduction du texte en anglais “Against Gender, Against society”, initiallement paru dans Lies II: a journal of materialist feminism”
extrait:
“Chacun-e de nous est un vaste et inquantifiable rien, une singularité infiniment puissante. Nous imposer un genre, ou même une identité, ne peut qu’au mieux nous étouffer et au pire nous détruire. Tenter de nous définir échouera toujours. Aucune catégorie ne peut pleinement nous contenir ; n’importe quelle identité nous restreindra forcément. Par conséquent, nous devons nous opposer aux identités. Cependant, il serait insensé de nier les conséquences matérielles des mythes de l’identité, ces mythes font après tout partie des fondements des oppressions. Quiconque que l’on déclare être une femme, sera traité-e « comme une femme » malgré le fait que les femmes ne partagent rien de plus entre elles que le mythe de la féminité et la violence sociétale qui accompagne ce mythe. À chaque fois que l’on est genré-e, la société tente de nous limiter à certains comportements et rôles, à certaines actions et apparences.”