Une disgrâce réservée aux prostituées : complicité et communauté bien-aimée

Ce texte est une traduction de A disgrace reserved for prostitutes: complicity & the beloved community écrit par Pluma Sumaq que l’on peut trouver dans le volet 2 de Lies, a journal of materialist feminism qui a été publié en 2015.

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EXTRAIT :

“Personnellement, je n’ai jamais pu me résoudre à adhérer à la rhétorique de l’empowerment via la normalisation, que le mouvement des travailleur.eu.se du sexe majoritairement blanc et de classe moyenne promulgue. Créer un langage et une image autour d’un.e « Travailleur.euse du Sexe » qui est normalisé.e et est débarassé.e de tout stigmate ne me parait pas très révolutionnaire. Pour moi cela dit « acceptez-nous parce que nous somme juste comme vous » Et si on n’était pas comme vous ? Qu’est-ce que vous nous feriez alors? La campagne qui met en avant l’image de la femme dans la prostitution qui est complètement autonome et souveraine, contribue à la polarisation de « La Prostituée » dans deux figures de dessins animées – une d’émancipation totale et une de dégradation totale. Dans la réalité l’expérience des femmes dans l’industrie du sexe et leur raisons d’y rentrer sont considérablement complexes. Cette polarisation est à la fois une sur-simplification des privilèges, des oppressions et des personnes. Il y a une disgrâce réservée aux prostituées dont les alternatives sont limitées et auxquelles les femmes racisées savent d’expérience que l’on ne peut pas facilement s’en échapper.”