Ma randonnée sans balise

Ma randonnée sans balise – au croisement des critiques de genre, de sexualité et de technologie
On est super enthousiaste de vous annoncer la parution d'une nouvelle brochure explorant des idées portant une critique croisée du genre ET de la technologie, ne s'arrêtant pas aux limites que nous posent souvent les débats politiques sur la question, mais les prenant plutôt à revers pour mieux attaquer cette civilisation et ce qui la maintient en place. quelques extraits:

"Je ne suis pas de celleux qui savent se réjouir de la prolifération de la pilule contraceptive ; ou de la légalisation de l’avortement par la loi Veil ; parce que ces « victoires» féministes ont impliqué l’appropriation (le monopole) par la médecine de pratiques qu’elle rejetait en bloc fut un temps. Ce qui était interdit devient autorisé, mais uniquement si cela se fait sous le contrôle de l’autorité médicale."

"J’ai envie de chercher des racines, mais je ne sais pas bien où creuser. Il y a dû y avoir des anarca pour rejeter la légalisation de l’avortement (porter la dépénalisation et/ou l’autonomie).  Des lesbiennes pour voir en la contraception « libre et gratuite » une énième institutionnalisation de l’hétéronorme, un contrôle des corps dits féminins. Il y a dû y avoir des éco-féministes pour ne pas s’enliser dans la non-violence. Il doit y avoir des perspectives anti-civilisation critiques du virilisme et de la rationalité. Il doit y avoir des perspectives décoloniales pour lesquelles queer ne rime pas avec modernité."

Note de l'auteur:

J'ai envie que cette brochure ne se retrouve pas sur la toile. Il semble que je doive expliquer ce choix peu commmun. Difficile de résumer ça en quelques mots. Si je commence à expliquer, j'ai vite envie d'en écrire des pages. Or c'est ce dont parle cette brochure. Que je ne veux justement pas réécrire ici. 
En essayant de faire court:
Je n'ai pas envie de participer à la consommation de subversivité en ligne, parce que la technologie ne rescelle selon moi pas grand chose de subversif. Elle serait plutôt un outil de la domination. Il s'avère que cette brochure est elle-même critique de la technologie, et que dans un soucis de cohérence (aiii, j'ai pas le place de nuancer ici, on me comprendra), je disais donc, dans un soucis de cohérence, je vois du sens à ce qu'elle s'extrait du mode classique de la diffusion numérique.

Quelle diffusion alors? De la main à la main. Dans les distro, et les infokiosques. Dans les toilettes et les boîtes à livre (pourquoi pas?). Et si tu veux être assuré-e qu'elle te parvienne, tu peux m'écrire. On trouvera un moyen (punkpost, la poste ou autres trucs à l'ancienne) pour que tu puisses la lire. Tu peux me contacter par e-mail à iwander [at] riseup.net (chiffrement PGP possible).

Mors la main qui te nourris

 

mords la main qui te nourris pdf

Traduction de bite the hand that feeds you, texte incisif sur le tapin, contre le travail et contre la société

Extrait:

J’ai toujours préféré le terme pute à celui de travailleur.euse du sexe parce que pour moi celui de travailleur.euse du sexe efface les implications qui m’ont amenées à en devenir une. Dans la pile de merde qui constitue mes options en terme de boulot ( en tant que « queer » « sans education » « prolétaire » « malade-mentale» « non binaire » et « femme ») c’est celui que j’ai choisi parce que c’est celui qui me permet de passer le moins de temps à travailler et qui m’offre le plus d’indépendance, mais ça s’arrête là. J’emmerde tout le discours sur l’empowerment, le travail ne me rend pas plus fort.e, ne m’empower pas ; par contre la fin du travail, oui.