Pure négativité

PURE NÉGATIVITÉ

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traduction de l’anglais d’un extrait du premier volume du Journal Baedan (Baedan a journal of queer nihilism sortit en 2012)

 

extraits :

” nous ne somme pas intéressé.es par un projet social de queerness, par des contributions queer à la société, par le fait de modeler nos propres ghettos dans les structures matérielles et symboliques de la vie capitaliste. Notre rapport à la théorie queer devrait plutôt se situer dans le discernement des moments révèlant un potentiel de destruction de la société, de ses structures, de ses relations.”

 

“Les concepts de Gauche telles que la réforme, le progrès, la tolérance et la justice sociale se retrouvent toujours confrontés à la dure réalité : à savoir que toute avancée progressiste ne peut qu’amener un système plus sophistiqué de misère et d’exploitation; que la tolérance ne veux rien dire; que la justice est une impossibilité. Les militants, autant les progressistes que les révolutionnaires, répondront toujours à notre critique de l’ordre social en demandant que l’on y articule une quelconque sorte d’alternative. Disons le une fois pour toute : nous n’en n’avons aucune à offrir. Face à un système qui intègre de manière ininterrompue tout projet positif en son sein, nous  ne pouvons nous permettre d’affirmer ou de proposer de nouvelles alternatives qu’il puisse consommer. Nous devons plutôt prendre conscience que notre tâche est infinie, non pas parce que nous avons tant à construire mais parce que nous avons un monde entier à détruire. Notre vie quotidienne est si saturée et structurée par le capital qu’il est impossible d’imaginer une vie qui vaille le coup d’être vécue, à l’exception d’une vie de révolte. Nous appréhendons la destruction comme nécessaire, et nous la désirons en abondance. Nous n’avons rien à gagner à avoir honte de ces désirs ou à manquer de confiance en eux. Il ne peut y avoir de liberté à l’ombre des prisons, il ne peut y avoir de communautés humaines dans un contexte marchand, il ne peut y avoir d’auto-détermination sous le règne d’un État.”

LAISSE.MOI.MOURIR.

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Traduction de “LET.ME.DIE.”, depuis l’anglais; l’original peut être lu chez Down&Out distro.

Extrait:

“Quand l’on vit éternellement dans une cage, quand la possibilité même de la mortalité nous est dérobé morceau par morceau et que la réalité terrifiante d’une ‘humanité immortelle’ se rapproche de jour en jour, quand être à peine gardé en vie par ce monde est le prix à payer pour exister, et quand toute possibilité d’accès à la plus petite des libertés, la possibilité de réellement vivre, nous est volée sous prétexte de nous garder en sécurité/safe, il ne peut y avoir qu’une seule demande à faire à cette réalité cauchemardesque… LAISSE.MOI.MOURIR.”

Insubordination au genre et anti-colonialisme: vers une redistribution de la violence

pdf-redistribution de la violence

On est super excité-e de partager avec vous ce texte! Le titre parle de lui-même. Un grand merci à Down&Out Distro qui a rendu possible la diffusion de ce texte en anglais.

Un petit extrait:

[…] Toutes ces formes de violences et de brutalité font en effet partie d’une conception globale, qui cherche à définir ce que c’est que d’être violente, qui a le pouvoir de l’être, et contre quels types de corps est-ce que la violence peut s’exercer sans causer de dommages à la normalité sociale. Dans le contexte de cette conception globale, la violence est gérée de façon à être mortelle pour un grand nombre et profitable et/ou agréable pour peu. Dans ce contexte, la violence suit un programme et opère en faveur d’un projet de pouvoir qui se rattache à l’hétéronormativité, la cissuprématie, le néocolonialisme, le racisme, le sexisme et le suprématisme blanc comme régimes d’exception.

incivilisé-e, exotique, dangereux-se: réflexion sur l’identité de beurette, contre l’humanité et pour l’auto-abolition

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Extrait:

[…] j’aimerais essayer de contribuer à une réflexion de ce qui se passe là où genre et race se croisent, sur la spécificité d’une identité genrée et racisée. Plus spécifiquement, c’est sur l’identité dite de beurette que j‘aimerais me pencher, en réutilisant des textes qui ont nourri mon fil de pensée et en me basant sur la connaissance intime et personnelle que j’en ai. J’aimerai esquisser un projet anti-politique pour – si ce n’est aboutir – viser à la destruction des identités que l’on force sur nous.

Contre le genre, contre la société

 

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Traduction du texte en anglais “Against Gender, Against society”, initiallement paru dans Lies II: a journal of materialist feminism”

extrait:

“Chacun-e de nous est un vaste et inquantifiable rien, une singularité infiniment puissante. Nous imposer un genre, ou même une identité, ne peut qu’au mieux nous étouffer et au pire nous détruire. Tenter de nous définir échouera toujours. Aucune catégorie ne peut pleinement nous contenir ; n’importe quelle identité nous restreindra forcément. Par conséquent, nous devons nous opposer aux identités. Cependant, il serait insensé de nier les conséquences matérielles des mythes de l’identité, ces mythes font après tout partie des fondements des oppressions. Quiconque que l’on déclare être une femme, sera traité-e « comme une femme » malgré le fait que les femmes ne partagent rien de plus entre elles que le mythe de la féminité et la violence sociétale qui accompagne ce mythe. À chaque fois que l’on est genré-e, la société tente de nous limiter à certains comportements et rôles, à certaines actions et apparences.”